J’ai visité le centre de détention de Mauzac, visite à laquelle j’ai convié le maire, Florent Farge ainsi que la presse locale. Construite sur un domaine de 97 hectares, elle s’organise en deux structures : l’ancien centre, créé en 1939 et le nouveau centre qui date de 1986, dont l’aménagement a été pensé par Robert Badinter, ancien garde des sceaux. La prison compte 369 places théoriques, occupées par des hommes qui ont commis des crimes et des délits qui portent atteinte à la personne. 80% d’entre eux sont des délinquants sexuels. La moyenne d’âge est de 59 ans et la durée moyenne d’un détenu à Mauzac est d’environ 3 ans.

Ce centre de détention est atypique. Au-delà de sa fonction principale de privation des libertés, il est aussi l’étape finale de l’incarcération et vise l’autonomie et la responsabilisation des détenus. Ces derniers disposent d’une cellule individuelle, d’un programme d’activité quotidien et de la possibilité de travailler ou de suivre des formations qualifiantes à la ferme pédagogique. « L’activité est le nerf de la guerre » a d’ailleurs déclaré la Directrice du lieu, Nathalie Vernet-Thomine. Les détenus doivent ainsi faire des choix et être acteurs de leur réinsertion, encadrée par les personnels pénitentiaires (au nombre de 160). Badinter disait : « La conception de la prison doit être bien sur la sanction mais aussi l’amendement et la réinsertion ».

Cette visite, fut aussi l’occasion de découvrir le nouveau bâtiment, investi en décembre 2023 et construit selon les normes environnementales. Il accueille notamment le service pénitentiaire d’insertion et de probation. Son inauguration et sa nomination sont à venir.

Merci à Marc Bertrand pour les photos.