En Dordogne

Visite de la maison d’arrêt de Beleyme

Serge Mérillou, Sénateur de la Dordogne

Le 14 octobre 2022

J’ai fait usage de mon droit de visite des lieux de privation de liberté en me rendant à la maison d’arrêt de Beleyme, à Périgueux. Reçu par le directeur adjoint, M. Guillon, j’étais accompagné de journalistes. Cette maison d’arrêt accueille des prévenus en détention provisoire ou des détenus condamnés à de courtes peines. Le taux d’occupation est de 150% : 150 détenus pour 99 places. Un 3e matelas est installé au sol dans des cellules de 2. Des douches collectives refaites récemment viennent pallier l’absence de douches dans certaines cellules. J’ai pu accéder à plusieurs d’entre elles, aux cellules d’isolement et aux cellules disciplinaires. J’ai échangé avec deux jeunes hommes qui y passaient quelques jours, reconnaissant leur mauvais comportement, mais regrettant l’état de saleté laissé par les autres détenus. J’ai rencontré 2 des 4 infirmières de l’établissement, qui y exercent par choix, toute la semaine. Pour elles, quand le détenu passe par la porte de l’unité sanitaire récente, qui tranche avec le reste des bâtiments, il devient un patient comme les autres. Ce qui n’est pas toujours compris à l’extérieur. Un médecin est présent 3 jours par semaine, un psychiatre une demi-journée par mois, ce qui est très insuffisant pour permettre un suivi régulier.
La prison, lieu de privation de liberté pour les auteurs de crimes et délits permet à ces derniers de “payer leur dette vis-à-vis de la société “. Elle doit être aussi un lieu qui favorise la réinsertion pour protéger celle-ci contre la réitération d’actes répréhensibles et donner une nouvelle chance aux détenus. Pour cela il faut des moyens, qui manquent aujourd’hui aux établissements pénitentiaires.