Au Sénat
Revalorisation des métiers de la filière socio-éducative du secteur sanitaire, médico-social et social
Serge Mérillou, Sénateur de la Dordogne
M. Serge Mérillou attire l’attention de Mme la Première ministre sur la revalorisation des métiers de la filière socio-éducative du secteur sanitaire, médico-social et social.
La conférence des métiers du 18 février 2022, présidée par le Premier ministre, a annoncé, avec le président de l’Assemblée des départements, une revalorisation des métiers de la filière socio-éducative du secteur sanitaire, médico-social et social. Cette conférence des métiers a également prévu un vaste plan de mobilisation pour l’attractivité du travail social.
À la suite de cette conférence, un accord de branche relatif à la mise en place du complément de rémunération aux personnels socio-éducatifs de 238 euros bruts par mois a été conclu par les partenaires sociaux. Ce dernier a été publié le 23 juin 2022 au Journal officiel.
Il salue cette mesure essentielle pour redonner du pouvoir d’achat à ces professions dont les salaires ont trop peu évolué face à l’augmentation continue et soutenue du coût de la vie ces derniers mois.
Cependant, sollicité par l’association de soutien de la Dordogne (ASD), il constate qu’une large part des travailleurs sociaux reste exclue de cet accord. Actuellement, les écoutants téléphoniques du numéro d’urgence 115 destiné aux sans abri, les accompagnateurs socio-professionnels œuvrant au sein des chantiers d’insertion, les chargés de l’accompagnement des personnes et familles en difficulté dans leur accès ou leur maintien dans leur logement, les chargés de l’accompagnement des personnes placées sous main de justice tout comme les médiateurs familiaux et les accueillants de l’espace rencontre parents-enfants ne bénéficient pas de la revalorisation prévue par cet accord. Pourtant, leur rôle dans la gestion de l’épidémie de la covid-19 a été primordial.
Il attire également son attention sur la situation d’injustice qui touche les emplois administratifs. En effet, bien que, eux aussi, très sollicités et mobilisés durant la crise sanitaire, leur secteur n’a pas été pris en compte par cet accord. Cette disparité de traitement entraîne une iniquité durable dans les rémunérations des personnels du secteur et, par conséquent, des difficultés de recrutement.
Il souligne la nécessité d’initier une révision du périmètre de cet accord afin de rétablir une égalité de traitement salarial de l’ensemble des salariés contribuant à la lutte contre la pauvreté et la précarité sociale.
Il lui demande quand elle compte intégrer ces professions dans l’accord trouvé à la suite de la conférence des métiers. Il l’interroge également sur les mesures qu’elle envisage de prendre pour rendre le secteur plus attractif.