Au Sénat

Proposition de loi pour un meilleur accès des jeunes dans la fonction publique et aux entreprises : nous faisons des propositions pour briser le plafond de verre et relancer l’ascenseur social

Serge Mérillou, Sénateur de la Dordogne

Le 28 mai 2021

La jeunesse est l’une de nos priorités. Et depuis un an, mon groupe et moi-même en faisons l’un des fils rouges de notre action.

Il y a urgence à agir car les jeunes de 18 à 30 ans sont confrontés à des difficultés lourdes, en termes de formation ou d’accès à l’emploi, que la crise sanitaire a aggravé. La précarité s’accroit au point qu’un jeune sur six a cessé ses études pour pouvoir subvenir à ses besoins. Selon les derniers chiffres, 21,8% des jeunes de 18 à 25 ans sont au chômage, ce qui représente une hausse de 16% en un an.

Depuis plusieurs mois, de plus en plus de jeunes impactés par la crise économique ont recours aux distributions d’aides alimentaires. Et à ceci s’ajoute l’invisible : la solitude, l’isolement, la détresse psychologique.

Pour y répondre, notre groupe a engagé son action sur plusieurs fronts. En janvier, Rémi CARDON présentait la proposition de loi « pour des droits nouveaux dès 18 ans » visant notamment à les rendre éligibles au RSA. Monique LUBIN a engagé les travaux de la mission d’information sur la politique en faveur de l’égalité des chances et de l’émancipation de la jeunesse, dont elle est la rapporteure.

La proposition de loi pour un meilleur accès des jeunes dans la fonction publique et les entreprises s’inscrit dans cette même ambition. Elle vise à répondre au déclassement d’une partie de la jeunesse. Aussi nous proposons de :

👉 réhabiliter les diplômes obtenus dans des établissements scolaires situés dans les quartiers prioritaires et le milieu rural ;

👉 assurer la diversité des profils dans les jurys d’admission des grandes écoles ou pour les concours de la fonction publique ;

👉 lutter contre les discriminations en interdisant celles reposant sur le lieu d’origine d’un candidat à un emploi ou en lui permettant de demander qu’un refus d’embauche soit motivé.

Pour assurer le suivi et l’effectivité de ces mesures, nous proposons la création d’une Autorité pour l’Egalité des chances dans la fonction publique, chargée de veiller à ce qu’elle soit représentative de la diversité sociale que ce soit par ses voies d’accès, ses modalités de promotion interne ou encore par ses garanties permettant un déroulement de carrière équitable entre les agents.

En rejetant cette proposition de loi, la majorité sénatoriale et le gouvernement montrent combien il leur est difficile de passer des mots aux actes. Que sont devenus les engagements de campagne du Président Macron qui disait vouloir lutter contre nos jeunes « assignés à résidence » et à relancer la mobilité sociale ?

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