Jeudi, j’étais en déplacement dans le sud de la France à la rencontre des acteurs des filières « pomme » et « tomate ».

Il est ressorti de nos échanges que malgré leurs très bonnes performances techniques, les entreprises françaises se heurtent à deux problèmes majeurs :

Les difficultés à recruter des personnels qualifiés;

Les distorsions de concurrence.

En effet, qu’il s’agisse des pays membres de l’Union européenne ou de pays extérieurs, ces deux filières sont en proie à une concurrence féroce. Par exemple, le Maroc a conquis le marché de la tomate, y compris en période de production française, avec des coûts de main d’oeuvre bien moins élevés. Ces derniers représentent 60% des charges.

Après cette journée d’auditions, le constat est sans appel. Les règles de l’Union européenne en matière de préférence communautaire sont bafouées et les distorsions de concurrence (environnementales, contraintes administratives, coûts de la main d’ouvre) nous font sortir progressivement, mais inéluctablement du marché.

C’est ce mécanisme, cette perte de souveraineté alimentaire qui nous coûte chaque année plusieurs milliards d’euros. Ces milliards viennent creuser un peu plus le gouffre du déséquilibre de notre balance commerciale.