Au Sénat
Difficultés d’accès en master
Serge Mérillou, Sénateur de la Dordogne
Serge Mérillou attire l’attention de Mme la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche sur la situation des milliers d’étudiants n’ayant toujours pas reçu une affectation en master.
Les étudiants ont subi avec violence la crise sanitaire. Cours en visioconférence, précarité, perte de revenus… Aujourd’hui, ils sont confrontés à un nouveau problème : être admis en master. En effet, malgré des licences obtenues parfois avec brio, ils sont nombreux à être sans affectation en ce mois de septembre 2021.
Sollicité à de nombreuses reprises et alerté par le mot dièse #EtudiantSansMaster, il s’étonne du manque d’anticipation du Gouvernement sur cette question. Les chiffres étaient pourtant là. En 2019-2020, un million d’étudiants étaient inscrits en licence, 580 000 en master. Le système s’avère dès lors trop restrictif et ne garantit pas aux étudiants le droit de poursuivre leur cursus dans la sérénité.
Il déplore également que les 14 000 nouvelles places promises par madame la ministre dans les filières en tension ne soient pas suffisantes.
Il s’interroge aussi sur l’efficacité du système des recours. De trop nombreux témoignages mettent en lumière le manque de cohérence entre les souhaits formulés par les étudiants et les parcours qui leurs sont proposés.
Il regrette enfin le choix du Gouvernement d’avoir fait passer, en catimini, le décret du 19 mai qui complique un peu plus le processus de recours. Il stipule que l’étudiant recalé doit désormais prouver qu’il a postulé à au moins cinq masters, contre trois précédemment. Sa publication au moment même où les étudiants étaient en pleine période de candidature est un mauvais signal envoyé à la communauté universitaire.
Il lui demande quelles dispositions elle compte prendre afin que chaque étudiant souhaitant poursuivre son parcours universitaire puisse se voir proposer une filière cohérente avec ses aspirations.