Alors que la sauvegarde des services publics était au cœur des revendications du premier mai, l’actualité Périgourdine nous ramène à une réalité : notre département n’est pas épargné par la désertification médicale.

Depuis plus d’un mois, la maternité de Sarlat est fermée. La raison : le manque de personnel. La situation, déjà grave, empire aujourd’hui avec la fermeture de la maternité de Bergerac. Faute de médecins, ses portes resteront closes jusqu’au 9 mai.

Cette situation doit nous alerter sur le devenir de l’offre de soin en Périgord. Il en va de la santé, de la sécurité des Périgourdines et des Périgourdins ainsi que de l’attractivité du territoire. Il n’est pas acceptable que les futures mères de Dordogne aient parfois à parcourir plus de 60 kilomètres voire à changer de département pour accoucher.

Les fragilités sont connues. Depuis le mois d’avril, l’ARS alerte sur la situation de la maternité de Bergerac. Pourtant, aucune solution n’a été trouvée. Je le regrette.

Je déplore également le manque d’ambition des politiques gouvernementales en matière de santé. Au lieu de s’obstiner à faire des économies de bout de chandelle avec une réforme des retraites injuste et inutile, l’Exécutif devrait entreprendre un chantier d’envergure pour lutter contre les déserts médicaux et les inégalités territoriales.

Il est urgent de donner aux départements ruraux les moyens suffisants pour préserver un hôpital public et un système de santé de qualité !