En Dordogne

L’après tempête du 20 juin : visites dans le Ribéracois

Serge Mérillou, Sénateur de la Dordogne

Le 15 septembre 2022

J’ai souhaité revenir sur le secteur du Ribéracois constater l’évolution de la situation de l’après-tempête pour les activités économiques. Mardi, accompagné par le maire et président de la communauté de communes de St Aulaye, Yannick Lagrenaudie, du maire de Servanches, du maire délégué de Puymangou, j’ai rencontré M. et Mme Pingaud, éleveurs de veaux sous la mère à Puymangou. Leurs bâtiments ont été particulièrement endommagés.
Ils attendent le retour de l’expertise de leur assurance et ont commencé eux-mêmes les travaux de réparation de la toiture. Pour le moment, ils stockent les éléments contenants de l’amiante n’ayant pas de solution de dépôt. Ils ont déposé auprès des services de l’Etat leur dossier de demande d’indemnisations, dont ils regrettent le montant maximum de 5000 euros.
Propriétaires forestiers, ils sont également dans l’attente de savoir si des subventions seront accordées pour les replantations et quelles essences seront privilégiées.
J’ai interpelé le ministre de l’Agriculture sur ces différents points il y a plusieurs semaines, notamment pour lui signifier que les aides annoncées étaient très insuffisantes.
J’attends sa réponse et je ne manquerai pas de le relancer si besoin pour que, alors que 3 mois se sont écoulés, des réponses soient apportées aux agriculteurs et aux propriétaires forestiers.
J’ai ensuite été reçu avec Yannick Lagrenaudie par Gilles Pouteau, directeur de Céraquitaine, entreprise spécialisée dans la fabrication de céramiques réfractaires, basée à St Aulaye.
Suite à des inondations causées par la tempête, la production a dû être interrompue pendant 15 jours, la machine la plus productive a elle été arrêtée 6 semaines. L’activité a repris normalement. Aujourd’hui le souci principal de M. Pouteau est le coût de l’énergie (électricité et gaz). Sa part est très importante dans le coût de fabrication. Les fours de cuisson au gaz montent à des températures très élevées. En 2021, les charges en électricité ont été multipliées par 20. Grâce à un marché porteur, une activité en croissance de 30%, l’entreprise peut se permettre d’augmenter ses prix de vente pour couvrir l’augmentation des coûts de l’énergie. Mais cette solution n’est pas durable et ne peut tenir que quelques mois.
Cette situation n’est pas isolée et tous les industriels, toutes les entreprises, quelles que soient leur taille, sont confrontées à cette explosion des prix de l’énergie. On attend du ministère de l’économie une prise en compte de ces augmentations et un soutien aux industriels pour pouvoir continuer à produire.