Cet accord implique l’importation de centaines de milliers de tonnes de viande bovine, de volaille, de maïs et de sucre, notamment. Ces productions reposent sur l’utilisation de produits phytosanitaires interdits en France, une déforestation massive, le dumping social et le non-respect de nos normes de qualité.

Ce même accord, qui pourrait être validé dès novembre, suscite en France une opposition quasi unanime depuis 1999. En réalité, il représente une menace pour notre souveraineté agricole et alimentaire, ainsi que pour nos principes environnementaux et sanitaires. Sans réciprocité ni clauses miroirs, les conséquences seraient désastreuses pour nos agriculteurs déjà en difficulté. Un fonds d’indemnisation n’y changerait rien.

J’ai donc demandé à la ministre du Commerce extérieur, Sophie Primas, l’ouverture d’un débat au Parlement et l’utilisation par la France de son droit de veto au Conseil de l’Union européenne pour empêcher la ratification de cet accord. L’imprécision de la réponse de la ministre illustre l’impasse dans laquelle se trouve le Gouvernement. Face à cette situation critique, l’Exécutif cherche des soutiens de tous côtés, mais semble incapable de faire entendre la voix de la France au sein des institutions européennes.