Jeudi 17 octobre, le Sénat a examiné deux textes proposés par le groupe socialiste. Le premier visait à mettre à contribution les EHPAD privés à but lucratif réalisant des profits excessifs. Face à la mise en lumière des dérives de ces structures, il nous semblait nécessaire de stopper cette course effrénée aux profits et de s’assurer qu’elles se consacrent avant tout au bien-être de leurs résidents. Notre proposition de loi visait à instaurer une nouvelle taxation. Celle-ci n’aurait aucunement empêché les EHPAD privés à but lucratif de réaliser des bénéfices, car nous avons besoin des investissements du secteur privé. Mes collègues socialistes et moi-même regrettons le rejet de ce texte par la majorité sénatoriale ainsi que les reports successifs par le Gouvernement de la loi Grand âge, tant attendue par les professionnels. Il est urgent d’agir pour l’autonomie et le bien-être de nos aînés.

Le second texte que nous avons examiné dans le cadre de notre niche parlementaire visait à renforcer l’indépendance des médias et la protection des journalistes. Malgré l’adoption de cette proposition de loi, mes collègues socialistes et moi-même déplorons la suppression de plusieurs mesures importantes par la majorité sénatoriale et le Gouvernement, telles que le renforcement du pluralisme ou la création d’un droit d’agrément donné aux journalistes pour la nomination des directeurs de rédaction. Le texte adopté par le Sénat renforce néanmoins la protection du secret des sources et des comités relatifs à l’honnêteté, à l’indépendance et au pluralisme de l’information et des programmes au sein des médias audiovisuels. Il encadre également les chartes déontologiques qui accompagnent la signature d’un contrat de travail ou d’une convention entre un journaliste et un média.