Au Sénat

Inefficacité actuelle du système d’assurances climatiques

Serge Mérillou, Sénateur de la Dordogne

Question soumise le 29 avril 2021

M. Serge Mérillou attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur l’inefficacité actuelle du système d’assurances climatiques qui est soutenu par les aides de la politique agricole commune (PAC).

Ces assurances, dont le coût ne cesse d’augmenter avec la fréquence des sinistres liés au dérèglement climatique, ont des fondements inadaptés à la réalité des besoins de terrain. Il semblerait davantage pertinent d’assurer la production attendue en l’absence d’événement climatique assurable. Les experts en charge d’évaluer les « pertes » sont en capacité de scinder les erreurs techniques et les causes climatiques.

Le système de « moyenne olympique » mis en application par les compagnies d’assurances, plafonne d’office ce potentiel au résultat des 3 années médianes parmi les 5 précédentes. Peu importe si le producteur conserve son objectif et l’obtient chaque fois que la météo le permet.

Ainsi, après les épisodes de gel ayant frappé les vignobles en 2017, 2019 et 2021, deux de ces années faibles seront intégrées avec la moins bonne de 2018 et 2020 au prochain plafond assuré pour 2022. Ce « handicap » sera traîné pendant 5 ans par les viticulteurs.

De plus, une franchise de 30 % est appliquée à ce plafond. L’assureur déduit ensuite la production réelle et indemnise seulement la différence.

Enfin la prime ne diminue pas avec la couverture. Elle tient compte de la « sinistralité » ce qui pénalise fortement les viticulteurs.

Il lui demande s’il envisage que la moyenne olympique soit remplacée par le rendement moyen en l’absence d’événement climatique déclaré sur une période récente. Cette période pourrait être réduite à un minimum de 1 an, afin de mettre en valeur la progression technique et la capacité d’adaptation du producteur.

Réponse

Cette question n’a pas encore de réponse.