Au Sénat

Avenir de la ligne d’écoute nationale
« violences femmes info »

Serge Mérillou, Sénateur de la Dordogne

Question soumise le 29 octobre 2020

M. Serge Merillou attire l’attention de Mme la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances sur l’annonce d’un lancement d’un marché public pour l’extension 24 heures sur 24 de la ligne d’écoute nationale « violences femmes info », le 3919.

Cette annonce faite début septembre 2020 suscite de vives inquiétudes au sein de la fédération nationale solidarité femmes (FNSF) et de l’ensemble des associations engagées contre les violences faites aux femmes. En effet, cette ligne d’écoute, créée en 1992, est gérée depuis son ouverture par la FNSF, qui est propriétaire du numéro 3919. Cette plateforme est actuellement ouverte en continu de 9 h à 22 h et de 9 h à 18 h les week-end et jours fériés. 73 associations « solidarités femmes » sont en capacité de relayer le 3919 dans la prise en charge des femmes. Cette organisation a démontré son efficacité qui repose également sur une expertise acquise depuis 1992. Ce professionnalisme et cet engagement des équipes ont permis de gérer l’afflux des appels pendant la crise sanitaire et le confinement.

Forte de cette expérience de plus de 30 ans, la FNSF est tout à fait légitime et prête à mettre en œuvre l’extension de l’écoute 24 heures sur 24 dans le cadre d’un nouveau contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens, accompagné de subventions complémentaires.

Aussi, il lui demande de revenir sur sa décision de lancer une mise en concurrence de la ligne d’écoute nationale qui conduira à la privatisation d’une mission sociale et d’un dispositif d’intérêt général spécifique pour les femmes victimes de violences.

 

 

Cette question n’a pas encore de réponse.