Au Sénat
PLFR pour 2022
Serge Mérillou, Sénateur de la Dordogne
Le 03 août 2022
Je suis intervenu lundi après-midi lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative pour 2022. Considérant l’urgence qui résulte de l’inflation des prix sur les marchés mondiaux, j’ai interrogé M. Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, sur l’idée d’une taxation des « superprofits » ou « bénéfices exceptionnels » des grands groupes en France.
Mon groupe et moi-même avions proposé une taxe exceptionnelle de 25% sur les superprofits des sociétés pétrolières et gazières, les sociétés de transport maritime, comme CMA CGM, et les concessionnaires d’autoroutes.
Le ministre de l’Économie, qui a clairement exprimé son opposition au « réflexe pavlovien de la taxe », a soutenu que les grandes entreprises devaient participer à l’effort collectif « en rendant l’argent directement aux Français plutôt qu’au Trésor public.».
Suite à son intervention, j’ai alerté M. le ministre sur le risque social qu’une telle injustice fiscale représente.
En effet le choix laissé aux plus gros contribuables de ne pas payer l’impôt en contre partie de « services à la population « ( minoration du prix du carburant), ne résout pas le nécessaire financement du budget de l’Etat et de ses missions essentielles ( éducation, sécurité, armée, police, gendarmerie, santé…)