En Dordogne

Rencontre avec plusieurs producteurs de la filière gras à Jayac

Serge Mérillou, Sénateur de la Dordogne

Le 19 juillet 2022

Ce matin, j’ai rencontré plusieurs producteurs de la filière gras à Jayac pour faire avec eux un état de situation alors que la crise liée à l’influenza aviaire touche à sa fin, et aussi pour entendre leurs attentes pour une reprise rapide de leur activité. J’avais associé à cette rencontre Michel Lajugie, conseiller départemental, Benoît Secrestat, vice-président du Département en charge de l’économie, les maires de la communauté de communes du Pays de Fénelon, la municipalité de Jayac, les syndicats, la Chambre d’agriculture et le CRDA du Périgord noir, la MSA, les services de l’Etat, qui malheureusement n’étaient pas présents.
Les producteurs sont encore confrontés à de nombreuses incertitudes. A très court terme, ils ont besoin de connaître les conditions d’indemnisation et de pouvoir déposer leurs dossiers de demandes pour espérer un premier acompte en septembre. Sans visibilité sur un apport de trésorerie suffisant, la relance de leur activité est incertaine. Ils sont également inquiets de la prise en compte, en plus des pertes liées aux mesures sanitaires, des pertes de production des mois à venir, tant qu’ils n’ont pas repris la production. Enfin, ils ont besoin de perspectives sur la gestion d’éventuels nouveaux épisodes de grippe aviaire, les abattages seront-ils toujours systématiques? Qu’en sera-t-il de la vaccination?
La filière gras est une filière phare de notre département, qui a misé sur la qualité et sur une production familiale. Cette spécificité doit être reconnue par l’Etat dans le calcul des indemnisations. La filière gras est aujourd’hui en danger avec le risque d’abandon d’éleveurs, déjà confrontés à des difficultés avant la grippe aviaire. Elle doit être fortement soutenue pour atteindre une stabilité, une autonomie, et garantir de nouveau des revenus suffisants aux producteurs. C’est ce message que je vais défendre auprès du ministre de l’agriculture. J’ai, aujourd’hui, le sentiment que la situation est sous-estimée vue de Paris.