Au Sénat

Situation des services d’urgences en Dordogne

Serge Mérillou, Sénateur de la Dordogne

Le 23 juin 2022

La semaine dernière, j’ai participé à une réunion d’information sur la situation des hôpitaux en Dordogne provoquée par la directrice départementale de l’ARS. En effet, pour la 2e année consécutive, l’hôpital, et en particulier les urgences, vont fonctionner en mode dégradé cet été.
Par rapport à l’an dernier, l’ARS fait un effort de communication auprès des élus et partage avec eux le constat de fonctionnement très compliqué du système de soins. Du fait du manque de médecins urgentistes, ce sont des infirmières qui seraient appelées à se rendre sur des appels d’urgences cet été. Malgré leurs compétences et leur dévouement, il y a un risque quant à la prise en charge des cas d’urgences vitales. Les services d’urgences ont été soumis à rude épreuve pendant le Covid. Epuisés, en sous-effectifs suite à de nombreux départs et des difficultés de recrutement, ils doivent aussi répondre aux patients qui n’ont plus accès à un médecin généraliste, dans le contexte de désertification médicale qui touche tout le département.
Malheureusement, aucune solution pérenne ne se dégage de la part de l’Etat et c’est l’ensemble du système de santé qui est en train de craquer. De véritables améliorations des conditions de travail des personnels de santé doivent être prises, notamment d’un point de vue salarial pour stopper la dégradation du service public de l’hôpital et arrêter les départs des professionnels. A quelques jours des vacances scolaires, il y a urgence à passer du constat aux actes.