Au Sénat

Second tour de l’élection présidentielle

Serge Mérillou, Sénateur de la Dordogne

Le 24 avril 2022
Le pire a été évité. Le front républicain a tenu mais s’affaiblit de scrutin en scrutin. Le résultat de dimanche ne trompe personne. Notre pays traverse une crise sans précédent.
L’extrême droite atteint des scores historiques, preuve d’une défiance grandissante des Français vis-à-vis des politiques menées ces dernières années. Ne soyons pas dupes, la stratégie frontiste est en marche et ne s’en tiendra pas à cette défaite. L’heure est grave.
Le programme du candidat Macron n’est pas un programme de rassemblement. A l’instar du quinquennat qui s’achève, je crains que ne continuent la division, la destruction de notre système de protection sociale et une politique ultralibérale favorisant les plus riches et laissant les plus précaires sur le bord du chemin. Je crains que le Président élu ne « soit pas obligé » par ce vote barrage.
Le scrutin est ce qu’il est. Je ne regrette pas mon vote. Aujourd’hui, une nouvelle campagne commence. Un nouvel épisode démocratique s’annonce. Il nous permet de montrer au Président que notre voix n’était pas un vote d’adhésion.
Les élections législatives sont l’occasion d’imposer un changement profond. Elles sont l’occasion de donner les moyens à la gauche de s’opposer mais surtout de proposer. Elles sont l’occasion de porter la voix des plus fragiles, de défendre la justice sociale, l’environnement et le pouvoir d’achat.
Au Parlement, nous le faisons tous les jours. A l’Assemblée, comme au Sénat, nous redoublons d’efforts pour nous faire entendre.
Demain, donnons à la gauche les moyens de mener une autre politique. Montrons qu’il existe une alternative sérieuse à l’extrême droite et à l’ultralibéralisme !