On se souvient de l’épisode des masques au début de la crise du Covid: la stratégie du Gouvernement a été de les déclarer inutiles, puisque les stocks étaient inexistants et qu’il était incapable d’en fournir aux Français. Il y avait donc le temps. Ce choix a été une grave erreur reconnue par tous.

Depuis plusieurs jours, cette petite musique du « pas de précipitation » revient à mes oreilles au sujet de la vaccination, attendue par de nombreux Français.
Le 30 décembre, à l’occasion d’un point téléphonique sur la situation sanitaire dans le département, le Préfet a présenté la stratégie du Gouvernement. Je lui ai fait part de mes réserves et de mon inquiétude sur le manque de volonté qui allait faire prendre beaucoup de retard dans la campagne de vaccination. En effet, plus d’une semaine après son démarrage, 500 personnes seulement ont été vaccinées en France.
C’est trop peu. Même le Président Macron, à l’origine de cette stratégie, a dû le reconnaître hier et demander d’accélérer le rythme. Beaucoup de temps a déjà été perdu.
Depuis plusieurs mois, le même constat revient régulièrement : pas d’anticipation des questions logistiques, mauvaise organisation conduisant à des renoncements, contraintes administratives.
Ce manque de contrôle ne peut pas mettre en confiance les Français, la lenteur ne peut pas être stratégique. Tout en réaffirmant la liberté de chacune et chacun à se faire vacciner, il est souhaitable qu’un rattrapage de la méthode de vaccination intervienne rapidement.